Regards sur Beyrouth 160 ans d’images

Description

LebanonPostcard présente Regards sur Beyrouth 160 ans d’images – 1800 – 1960 – Musée Nicolas Sursock 2014
Hardcover book, 32×24 cms, 393 pages – Textes en francais et arabe

A l’heure de réouverture d’un palais du début du XXe siècle rénové et agrandi pour mieux servir de musée, fonctionnel et moderne, ces “Regards sur Beyrouth” exaltent une ville, notre ville, notre capitale, espace de libertés, carrefour de cultures et lieu d’une multitude d’échanges.

Cette manifestation, qui s’inscrit dans le sillage des grandes expositions et rétrospectives initiées par le Musée Nicolas Ibrahim Sursock sur le thème du patrimoine libanais à travers les collections libanaises, est le fruit d’une conjonction de la passion et de la patience: la passion des collectionneurs et la patience de la tâche infinie des organisateurs dans les conditions les plus délicates. Elle est aussi l’expression de la générosité: les vrais collectionneurs sont ceux qui font vivre les œuvres en les partageant.

Ces trois cents tableaux, gravures et photos racontent le devenir de Beyrouth et, en témoignant de ce qui a façonné son identité à travers les temps modernes, nous livrent un message. Que cette exposition puisse apporter, au-delà de la nostalgie qu’elle suscite, un nouvel éclairage sur la vocation historique de notre capitale, nous rappelant les innombrables et indispensables efforts qui s’imposent aux Beyrouthins et aux Libanais, pour qu’elle y soit fidèle.

Dr. Tarek Mitri – Président du Comité du Musée Nicolas Sursock

Quels meilleurs hommages peut-on rendre aujourd’hui conjointement à la ville de Beyrouth, au musée Nicolas Sursock, et au donateur le généreux mécène feu Nicolas Ibrahim Sursock?

Hommage à Beyrouth, d’abord, à son passé lumineux, qu’illustrent aujourd’hui près de trois cents images couvrant la période 1800 à 1960. Période heureuse où l’on prenait son temps, le temps de vivre. Le quartier Sursock, à l’époque, ne comportait que de belles demeures entourées de jardins; on respectait les heures de repos et le silence de la nuit. C’est dans ce quartier que Nicolas Sursock fit bâtir sa villa en 1912. Cette villa, futur musée Sursock, a plus de cent ans aujourd’hui.

Amoureux de l’art, Nicolas Sursock a souhaité partager son goût du beau avec ses concitoyens en léguant sa villa en waqf pour en faire un musée d’art moderne. Après son décès en 1952, la villa fut utilisée par le gouvernement comme palais des hôtes où rois et chefs d’État ont séjourné durant leurs visites à Beyrouth.

C’est en 1961 que la villa a ouvert ses portes en tant que musée avec un premier Salon d’Automne. Les nombreuses expositions qui se succédèrent au fil des années, les conférences et les concerts, sont allés de pair avec le souci de constituer une collection permanente d’oeuvres d’artistes libanais.

Après un demi-siècle d’activités, les outrages et le passage du temps, le musée a ressenti le besoin de se refaire une beauté et de combler le manque d’espace pour présenter simultanément collection permanente et expositions temporaires. Des travaux d’agrandissement et de rénovation ont été envisagés par le comité du musée. Les meilleurs architectes spécialistes en muséographie furent consultés, et chargés par la suite de réaliser ce projet. Quatre étages ont été ainsi construits (en sous-sol) sous l’esplanade, pour abriter des réserves, de nouveaux bureaux et de nouvelles salles d’exposition, un amphithéâtre, une médiathèque, un atelier de restauration, sans compter une cafétéria dans le jardin.

C’est donc un musée réaménagé et agrandi qui accueille l’exposition en hommage à Beyrouth et au donateur Nicolas Sursock. Notre gratitude va à tous ceux qui ont mené à bien ces travaux de longue haleine, aux collectionneurs et aux institutions qui ont accepté de prêter leurs oeuvres, et à ceux qui ont étudié et mis en valeur les peintures, dessins, gravures et photographies réunis pour la présente manifestation.

Si Nicolas Sursock, dont le buste vous accueille à l’entrée, pouvait revenir voir sa villa dans son nouvel habit, nous espérerions qu’il nous dirait: “Je vous ai laissé ma villa, vous en avez fait une oeuvre d’art.”

Dr. Loutfalla Melki – Conservateur du Musée Nicolas Ibrahim Sursock

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