Le Beyrouth des années 30

Description

LebanonPostcard présente le livre: Le Beyrouth des années 30 – Gaby Daher – Preface de Michel Edde, 30×25 cm, 142 pages avec boite. (Livre utlisé mais toujours neuf)

Le Centre Ville: Place des Martyrs – Rue Weygand – Rue Fosh – Place de l’Etoile – Rue Allenby – Rue Emir Bechir – Le Grand Sérail – Le Souk
Le Quartier Ouest: L’Avenue des Français – Quartier Zeitouni – Minet el Hosn – l’Hotel Saint Georges – La Corniche – L’Université Americaine (AUB) – Le Phare – Raouché – Basta
Le Quartier Est: Le Port de Beyrouth – Quartier Medawar – Quartier Dora – Achrafieh – Hotel Dieu de France – Rue de Damas – La Forêt de Pins

Beyrouth des temps heureux.

Peu de villes dans l’histoire ont été aussi défigurées que Beyrouth. Les immenses dégâts occasionnés par la guerre de seize ans, en ont été la cause principale. Mais dès avant cette guerre, plusieurs quartiers historiques de Beyrouth avaient été livrés aux pioches des démolisseurs et aux appétits des promoteurs immobiliers, sans aucun plan directeur ni aucun respect des règles de l’urbanisme.

La disparition des jardins privés entourant les maisons qui avaient fait la beauté de Beyrouth, était devenue générale. Le ciment envahissait tout et des immeubles à l’architecture parfois innomable poussaient çà et là de façon anarchique, s’étouffant les uns les autres et violant sans vergogne tous les règlements. La orruption générale régnant dans les services de la municipalité et de l’urbanisme avait permis le massacre sous le couvert de simples amendes. La conséquence avait été l’augmentation abusive du nombre d’étages autorisés et la suppression presque totale de tous les garages d’immeuble, entraînant un engorgement de la circulation et des embouteillages inextricables.

C’est en vain que des organisations privées telles que l’APSAD (Association pour la protection des sites et anciennes demeures) avaient tenté de limiter les dégâts et de sauver ce qui pouvait l’être. La guerre a dans la plupart des cas, achevé ce que l’inconscience et l’insatiabilité des hommes avaient déjà entamé.

Les images que nous propose aujourd’hui Gaby DAHER nous serrent le cœur et remuent en nous des souvenirs émus du temps où Beyrouth, ville-jardin, était l’une des plus belles villes de la Méditerranée et des plus agréables à vivre pour ses habitants sans distinction d’appartenance sociale ou de fortune.

Regardez bien ces photos.

Imprégnez-vous de ces images des jours heureux du temps passé. Mais que cette nostalgie ne nous amène pas à baisser les bras et à nous résigner. Au contraire, le projet de reconstruction du centre de Beyrouth et d’aménagement ultérieur des quartiers limitrophes du centre, s’ils sont bien conçus et exécutés, tout en respectant le cachet propre de Beyrouth doivent être l’occasion de réparer partiellement les dégâts
dont on a hérité.

De son côté, le Ministère de la Culture a entrepris d’établir un relevé des îlots d’habitation et de jardins méritant d’être réhabilités pour témoigner du passé et préserver notre mémoire.

Ce travail a commencé avec le concours de l’UNESCO, des organismes français compétents et de l’APSAD, et devra déboucher dans les plus brefs délais au classement de ce qui offre un intérêt architectural ou historique.

D’autre part, les travaux de fouilles du centre-ville entrepris par la Direction Générale des Antiquités devront donner des résultats positifs. Les quartiers limitrophes devront être aménagés en harmonie avec ce centre pour qu’il ne devienne pas un îlot de prospérité dans un environnement de pauvreté et de délabrement.

Je souhaite que les responsables de la Ville s’inspirent des images que nous présente Gaby DAHER afin que Beyrouth retrouve le cadre et l’atmosphère de paix et de sérénité de son passé.

Michel EDDE

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