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Les Libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre 1943 – 1975

$288.00

Libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre 1943 – 1975 – Asma Freiha –  Tome 1 et Tome 2 – Hardcover books with box, 32x27cm, 1040+ pages.

Description

LebanonPostcard présente le livre Les Libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre 1943 – 1975 – Asma Freiha – Viviane Ghanem – Editions Dar Assayad – Tome 1 et Tome 2 – 1992 – Livres reliés avec boîte, 32x27cm, 1040+ pages, 6kgs. Utilisé mais encore neuf.

Le patriotisme est votre conviction que votre pays est supérieur à tout autre, simplement parce que vous y etes né. Georges Bernard Shaw

Entre 1943 et 1975, le Liban connut les années les plus glorieuses.

Les «trente glorieuses», un peu plus de trois décennies d’entente intercommunautaire, d’essor économique, social, politique, culturel et artistique, ont fait du Liban l’un des lieux les plus prisés de l’Orient.

Les libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre : 1943-1975 est un ouvrage de deux volumes, d’environ 1000 pages, dans lequel Viviane Ghanem et Asma Freiha relatent la petite histoire du Liban entre novembre 1943 et avril 1975, une période où il faisait bon vivre au Liban.

Ces temps hélas révolus ont profondément marqué l’histoire, ils sont peut-être la preuve unique d’une configuration multicommunautaire viable du Liban.

Une collection de plusieurs centaines de photos en noir et blanc raconte des moments en couleurs, dédiés par les auteurs aux libanais nés après 1970.

Prologue

Avons-nous eu honte de tant de bonheur pour croire le malheur plus séant?
Qu’avons-nous fait des beaux jours, du beau pays qui était nôtre.
Le Liban en ce livre, c’était hier dans le temps. C’est tout à l’heure dans mon coeur. Il suffit de tendre la main, de le toucher et tout redeviendra comme avant.
Fou rêve d’éternité ou d’éternel retour, hérité du premier ancêtre avec la terre.
Adam et Eve vivaient au Paradis et ne s’en rendaient pas compte; ils avaient déjà inauguré ce mal sapeur de contentement: le rêve d’inconnu et d’ailleurs. Ils étaient sereins. Le serpent fit miroiter l’extase et ce fut l’enfantement dans la douleur, le labeur à la sueur du front, l’enfant fratricide et l’errance.
Après la chute, la nostalgie n’était pas loin et les religions ne sont qu’une codification de cette nostalgie; le tracé du chemin de retour au Paradis.
Les Libanais vivaient dans un coin du ciel; contrairement à leurs ancêtres, ils en étaient conscients et n’avaient nul désir de départ. Convaincus que dans les arpents célestes, tout n’était que gratification, le châtiment étant hors les murs.
Grisés de leur impunité, lassés de la constance de leur bonheur, ils tâtèrent de la perversité: les idées des uns, la présence des autres. Tout était facile ou facilité, abordable, abordé, importé, exporté; ainsi nous devinmes les contrebandiers de notre propre malheur.
Le Liban, pays libre, devint zone libre où transitaient les idées, les personnes, les partis, les armes, les colères du monde. Les résidus et les rebus de ce trafic s’y accumulèrent jusqu’à l’éclatement. Et ce fut l’exil. L’exil tout court et plus grave, l’exil chez soi. Le Liban étant devenu autre ou celui des autres. Pour y survivre, seul l’oubli était de mise, la mémoire malvenue. Il fallait se décider à ne plus être soi ou partir et refaire ailleurs le paradis, car l’original était déjà perdu.
Mais en tournant les pages de ce livre comment bannir la tendresse, déporter vers d’autres rives la nostalgie.
Comment oublier ce bonheur perdu nulle part ailleurs retrouvé.
Unique, car né de l’harmonie qui régnait entre deux soeurs rivales partout ailleurs sauf au Liban: l’intensité de vivre et la douceur de vivre. Là, elles s’entendaient à merveille, elles se donnaient la main et se relayaient. C’était à l’une puis à l’autre, puis à l’une…
La soif d’apprendre, la rage de construire, l’astuce d’élaborer, la hâte d’achever, d’écrire, de parler, d’expliquer puis de se laisser bercer par le soleil, la rêverie et l’insouciance.
Ce bonheur de vivre libanais si souvent reproché, à qui tous nos malheurs furent imputés. Bonheur injuste disait-on car il n’était pas également distribué à la ligne départ.
Mais avions-nous le monopole de cette injustice plutôt universelle?
Néanmoins, nous fúmes désignés pour l’expiation. Nous n’étions pas plus coupables que d’autres mais nous étions plus heureux que d’autres, donc plus solvables. Nous étions libres, prospères, joyeux de vivre.
Voilà un pactole bien tentant pour payer pour toutes les inégalités du monde.
C’est par le Liban que l’égalisation des inégalités devrait donc passer.
Au lieu d’émule du bonheur, il devrait servir d’exemple aux téméraires qui sortent des rangs de la misère banalisée.
Est-ce donc justice pour un peuple que d’être équitablement marqué par le malheur.
Est-ce donc sagesse que d’accepter le souvenir comme un couperet douloureux qui tranche entre ce que je suis et ce que j’ai été et non un doux chaînon de la vie.
Je ne veux pas être sage à ce prix. Je veux accumuler toutes les folies et reprendre le Liban tel que je l’ai laissé en ce livre: heureux et réussi.

Alia Riad el Solh

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Additional information

Weight 6.5 kg
Dimensions 1 × 1 × 1 cm